Miami, 28 degrés à l'ombre. Les palmiers au bord de la plage. Une Mustang remonte l'allée principale d'Edgewater. A la radio, une mélodie entêtante, brûlante comme l’asphalte. Y surfent deux demoiselles en rollers, souriant à l'homme dans la voiture avant de s'éloigner. Allapattah, Overtown, Little Havana, Coconut Grove, Virginia Key, Liberty City. Les noms des quartiers défilent sur les raybans du conducteur. Un léger vent s'est levé, de l'ouest. A un énième feu rouge, il éteint sa cigarette. Maintenant, les Beach Boys entament une de leurs furieuses balades. Sa peau est chaude.

Il s'arrête à proximité de Bayfront Park, rêvant d'eau. Sans quitter sa voiture, ni ses lunettes : il observe. La population, d'abord. En arrière-plan : le Four Seasons Hotel Miami. Puis les pensées se dilatent. Toutes les routes de son esprit mènent au final à cette ville. Son portable vibre mais il ne le ressent pas. Lui revient, par à-coups, les souvenirs de la soirée d'hier. Dans une villa à Wynwood. Les hommes d'affaires, les femmes élégantes. L'ennui qui se mariait aux faux sourires. Vint l'Alcool, par petites gorgées. Comme un poison. Les visages perdirent leurs masques. La musique augmenta. Les battements cardiaques suivirent celles des basses. La piscine fut envahie. Minuit, deux heures, quatre heures du matin. Des éclats de rires, de verres, d'âmes. Il s'était réveillé entre trois corps, les mains se confondant avec les jambes, les chevelures aux sous-vêtements. Titubant jusqu'au balcon, il avait respiré à tombeau ouvert.

Mécaniquement, il décroche son téléphone et descend le son de sa radio. Il ne reconnait pas la voix féminine. Madgelena/Judith/Emmanuelle/Autumn/Rebecca — il opte pour chérie. Mais la conversation est insipide et alors qu'elle est au milieu d'une phrase (« ... parce que sinon je ne vais pas pouv... » ), il éteint son téléphone. Il redémarre tout en remontant le son de la radio. Et le refrain d'une chanson l'accompagne jusqu'à la plage : I'm pickin' up good vibrations. She's giving me excitations. I'm pickin' up good vibrations (Oom bop, bop, good vibrations)

a ouvert Undisclosed Desires le 8 septembre 2015. Les lieux utilisés dans le forum sont réels et recherchés donc don't touch ainsi que le reste de notre travail. Nous demandons à nos membres un minimum de quinze lignes par message et une orthographe qui n'explose pas les yeux. Pour toute question, vous pouvez contacter Sofia Petrucci -la fondatrice complètement dérangée- ou l'indécent administrateur : Erik Hawkins que ce soit dans la section invités ou par message privé. Voilà, enfin sachez que notre forum exige une certaine maturité quant à l'inscription donc un public averti.